LA DISCRIMINATION CAPILLAIRE AU TRAVAIL : UN PHÉNOMÈNE INEXISTANT ?
Pour beaucoup, la discrimination capillaire au travail est un phénomène mineur voire inexistant. Pourtant, la discrimination capillaire touche bel et bien de nombreuses personnes dans leur quotidien en entreprise. Récemment une étude émise par Dove et LinkedIn montre que 66 % des femmes noires changent de coiffure pour leurs entretiens d’embauche et 41 % d’entre elles passent des cheveux bouclés aux cheveux raides.
En effet, les cheveux bouclés, frisés, crépus et toutes autres coiffures protectrices (tresses, dreadlocks…) sont jugées comme « non professionnels », « négligés », « sauvages ». La coiffure devient alors un critère « caché » lors de l’embauche, même pour des postes peu en contact avec de la clientèle. Pourtant l’employeur ne devrait-il pas se baser uniquement sur les compétences et l’expérience du candidat pour l’évaluer au lieu de le mettre dans une case à cause de sa coiffure ?
Le scandale autour de l’ancienne porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye en 2019 en est le parfait exemple. Lors de sa prise de fonction, elle portait ses cheveux crépus en afro, ce qui a suscité l’indignation d’une partie de la classe politique et de la population française. Résultats : de nombreux commentaires misogynes et racistes sur les réseaux sociaux. De la discrimination capillaire pure et dure…Simplement parce qu’une représentante de l’État s’est présentée face aux médias avec ses cheveux naturels…
LES CHANGEMENTS SOCIÉTAUX CONTRE LA DISCRIMINATION CAPILLAIRE
Heureusement, aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux, aux conférences et aux diverses lectures au sujet de la discrimination capillaire, les choses évoluent dans le bon sens ! Depuis le 1er janvier 2020, la Californie est devenue le premier État américain à interdire la discrimination capillaire, avec une loi qui autorise le port de la coupe afro, des tresses ou des dreadlocks sur le lieu de travail. Depuis, de nombreux états ont suivi le mouvement 😉 ! La France devrait-elle prendre exemple sur les États- Unis pour renforcer la lutte contre les discriminations capillaires au travail ? La question se pose 🧐…
L’arrivée du mouvement Nappy en France au début des années 2000 a permis une prise de conscience en incitant les personnes aux cheveux crépus, frisés à assumer leurs cheveux naturels. Ce combat continue aujourd’hui par un mouvement d’acceptation des cheveux crépus, frisés mais aussi bouclés, prônant notamment l’amour de ses cheveux et l’estime de soi. Un mouvement dans lequel nous nous inscrivons totalement avec Esprit Léger.
Mais n’oublions pas que malgré tout il reste encore beaucoup de chose à faire ! Que nous soyons concernés ou non, nous devons tou·te·s être sensibilisé·e·s aux discriminations capillaires pour faire changer les choses et évoluer les mentalités 💪🏿🙏🏻✨.
Aujourd’hui encore la discrimination capillaire au travail est minimisée par beaucoup de personne. Ce qui est triste parce que toute personne devrait pouvoir s’épanouir professionnellement sans pour autant avoir à changer qui elle est.
Elle devrait pouvoir sortir avec ses cheveux naturels et aller au travail sans complexer. Elle devrait se lisser les cheveux uniquement par choix et non par peur de se voir refuser un emploi ou encore par peur d’être critiquée ou jugée sur son lieu de travail. Ce sont exactement ces valeurs que nous défendons et qui nous tiennent à cœur chez Esprit Léger, et on est sûre que les choses ne cesseront d’évoluer 🌷 !!
Quoi qu’il en soit, n’oublie jamais : love yourself ❤️ !
La Team Esprit Léger
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